Rihvage

Saint Louis, roi de France en Anjou

En 1214, année de la naissance de celui qui deviendra saint Louis, l’Anjou est définitivement rattaché au domaine royal capétien. Après des décennies de lutte, les Plantagenêt doivent céder le pas. Ce n’est cependant que vers 1230 que le roi décide de transformer Angers en l’une de ses places fortes stratégiques. Il finance la construction du château d’Angers, mais aussi l’enceinte de la ville, pendant que la cathédrale est achevée et que de nouveaux établissements monastiques structurent l’urbanisme.

Si le territoire reste fortement marqué par l’empreinte du monarque, l’iconographie de saint Louis en Anjou, évoluant lentement au fil des siècles au gré du contexte politique, n’émerge qu’au XVIIème siècle. Son image s’impose dans tous les domaines artistiques, la peinture murale, la statuaire, les toiles peintes ou encore les vitraux. Mais c’est au XIXème siècle que la création tend à renouer, stylistiquement et symboliquement, avec celle du siècle de Louis IX, pour donner libre cours à une inspiration renouvelée. Diverses œuvres prestigieuses tel le grand Reliquaire de la Vraie Croix dessiné par Viollet-le-Duc seront présentées dans le cadre de cette exposition d’envergure, ainsi que de nombreux inédits d’époque dont les relevés des peintures murales de la Haie aux Bons Hommes (Farcy), un vitrail et 4 têtes sculptées polychromes provenant de la Cathédrale d’Angers, le calice et la patène de Michel de Villeloiseau.

Cette exposition se décompose en trois parties. La première concerne les arts sous saint Louis. La Cathédrale d’Angers sera évoquée par la présentation d’éléments encore inconnus du public, récemment retrouvés et identifiés. Un élément des verrières de 1235 est par exemple présenté pour la première fois.
Dans un second temps, l’exposition revient sur l’iconographie de saint Louis, roi de France et saint, avec des tableaux et des statues, des objets d’arts et des pièces documentaires du XIIIème au XIXème siècle qui illustrent le rôle du monarque et la figure du saint selon les époques et les contextes historiques.
Enfin, la dernière partie montre quelques unes des expressions les plus délicates et les mieux comprises de l’art du XIIIe siècle mais évoque aussi le couronnement des rois de France, grâce à l’interprétation du calice de Reims, ayant servi lors du couronnement de Louis IX.

Source : Centre des Monuments Nationaux