Rihvage

Mourir à la cour. Normes, usages et contingences funéraires dans les milieux curiaux (Moyen Age – Époque moderne)

Bernard Andenmatten, Eva Pibiri (éd.), Mourir à la cour. Normes, usages et contingences funéraires dans les milieux curiaux à la fin du Moyen Age et à l’Epoque moderne, éd. B. Andenmatten et E. Pibiri, Lausanne, 2016 (Cahiers lausannois d’histoire médiévale, 55), 290 pp.

Les travaux consacrés à la mort dans les milieux princiers, à la ritualisation et aux enjeux sociaux et politiques de ce moment singulier, sont nombreux mais se focalisent généralement sur le souverain et sa famille. Les études de ce recueil se présentent sous un angle volontairement décalé car elles envisagent la mort des membres de la cour, qu’il s’agisse des courtisans, détenteurs ou non d’un office, des ambassadeurs et visiteurs étrangers, ou encore des simples serviteurs.
Cette problématique est abordée durant les derniers siècles du Moyen Age et traite en particulier des grandes cours de Bourgogne, de Savoie, d’Italie septentrionale (Piémont, Mantoue) et méridionale (Angevins de Naples).
La mise en scène de la mort curiale est ainsi le produit d’un équilibre plus ou moins subtil, entre l’attachement aux ancêtres et à la lignée charnelle d’une part, et l’expression d’une fidélité personnelle au prince qui a permis carrière et richesse d’autre part. A sa manière, la mort du courtisan est un excellent révélateur des enjeux qui marquent l’avènement de la société de cour.