Rihvage

Date: 4 Avril 2019 au 5 Avril 2019

Lieu: Auditorium du Petit-Palais Avenue Winston Churchill 75008 Paris

Organisateur :  Boris Bove, Alain Salamagne, Caroline zum Kolk et Benoist Pierre

Documents à télécharger :

Programme

Résumé :

Colloque organisé par Cour de France.fr (CdF), l’université Paris 8 et le Centre d’études supérieures de la Renaissance Tours (CESR)

L’itinérance curiale est un sujet peu étudié en France, contrairement à ce qui s’observe dans d’autres pays européens où ce phénomène a bénéficié d’un intérêt marqué de la part de la recherche. L’historiographie française s’est surtout intéressée aux lieux fréquentés par la cour et aux séjours qui s’y déroulèrent : le réseau palatial carolingien, les palais parisiens, les châteaux situés dans les environs de la capitale et dans la vallée de la Loire ainsi que Versailles qui devient résidence principale à partir de 1682. Moins étudiées ont été l’évolution des voyages curiaux et les implications pratiques de l’itinérance sur la gouvernance royale et la vie curiale.
Ce colloque vise à approfondir l’examen de l’itinérance curiale afin de mieux comprendre les différentes étapes de son évolution, le caractère des déplacements et leur impact sur l’entourage royal ainsi que la société dans son ensemble, sur le temps long et dans une perspective comparatiste.

Contacts : event@cour-de-france.fr

Sous la direction d’Aurore Montesi, de Florence Fix et de Pierre Wat, éditions Orizons, coll. « Comparaisons », Paris, mars 2019, 222 p.

 

PRÉSENTATION

Angers, Saumur, Chinon, Langeais, Loches, Plessis-lèz-Tours, le Clos-Lucé, Chenonceau, Amboise, Chaumont-sur-Loire, Blois, et bien sûr Chambord… les châteaux royaux en Val de Loire ont été des lieux de pouvoir avant de s’inscrire dans l’espace commun en tant que lieux publics. Symboles de la majesté des souverains durant deux siècles, ils sont ensuite délaissés pour Paris puis Versailles, menacés de destructions ou de dispersion, restructurés et réemployés. Ce vide fait rêver : leur architecture composite et stratifiée, rappelant les multiples constructions et rénovations qu’ils ont connues, mais aussi les divers emplois et fonctions qu’ils ont pu occuper, interroge l’historien de l’art comme le professionnel de la conservation et du patrimoine. Que présenter au visiteur soucieux d’apprendre, de comprendre ces demeures qui sont une condensation d’histoire de l’art et d’histoire politico-culturelle Une dizaine de conservateurs et d’historiens de l’art, avec la coordination d’Aurore Montesi (doctorante en histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Florence Fix (Professeur en littératures comparées à l’Université de Rouen-Normandie) et Pierre Wat (Professeur d’histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de l’HiCSA), partagent ici leurs expériences et leur savoir afin d’interroger l’identité et le devenir du château « après le temps des rois ».

SOMMAIRE

INTRODUCTION (Aurore Montesi)

IMAGINER UN CHÂTEAU
Les romantiques et les châteaux de la Loire : préservation et créations théâtrales (Stéphane Arthur)
Châteaux, palais et prisons : la vision symbolique du Cinq-Mars de Vigny (Lise Sabourin)
Les châteaux de la Loire dans l’œuvre d’Alexandre Dumas : un exemple de paradigme romanesque (Sylvain Ledda)
Un château fond de scène d’un parc : Le garde-chasse de Chambord (1821) (Florence Fix)
Le Chambord de Flaubert (Éric Le Calvez)
Le Soldat et la Sorcière d’Armand Salacrou, ou les deux défaites du « Roi de Chambord » (Yannick Hoffert)
(Dés)enchantement et réinvention du patrimoine. Le château de Chambord dans Peau d’âne de Jacques Demy (1970) (Aurore Montesi)

VISITER UN CHÂTEAU
Avant-propos (Luc Forlivesi)
Le château de Chambord au XIXe siècle : étude critique des travaux voulus par le comte de Chambord (1830-1883) (Timothée Bartkowiac-Bouvet)
L’évolution du statut et de la destination du château d’Amboise, de la fin du XVIIIsiècle à nos jours (Jean-Louis Sureau)
Le château royal de Blois, entre culture et tourisme (Élisabeth Latrémolière)
Le château de Saumur au XIXe siècle : genèse d’un monument historique (Claire Giraud-Labalte)

CONCLUSION (Christian Amalvi)

Bibliographie indicative
Les auteurs
Table des matières

Vivre dans une région comme la Vallée de la Loire n’est pas toujours facile :  l’intéressant documentaire « Petit château deviendra grand » de Maud Gangler, diffusé en direct sur France 5, porte un regard original et désenchanté sur le monde des petits châteaux. Il relate les efforts de propriétaires de 3 joyaux méconnus,  Selles-sur-Cher, Troussay et  Villesavin, pour faire face aux coûts d’entretien, aux contraintes des Monuments Historiques, à la concurrence des « grands » et à l’impératif d’innovation touristique pour capter de nouveaux publics et exister dans un marché de plus en plus compétitif et internationalisé.

 

 

La châtelaine de Villesavin, Véronique, combat tous les jours pour son monument : une demeure merveilleuse qui a accueilli François Ier pour 2 nuits en 1541 et édifiée au XVIe siècle par Jean le Breton, ministre de finances de François Ier, est aujourd’hui injustement méconnu. Pour les propriétaires, c’est un effort économique incroyable. Il est en effet nécessaire de dépenser entre 250.000 et 300.000 euros par an pour restaurer le château, le tout sans aucune rentrée financière, sauf l’aide des villageois bénévoles. Mais la force des propriétaires est très grande, puisque « même si ce ne sont que des pierres », dit Véronique, « c’est quand même toute notre vie ». Pour cela, ils misent tout sur la petite histoire : ainsi, Villesavin aurait servi de cabane de chantier pour le grand Chambord, le grand voisin, que se refuse à tout partenariat avec les « petits », ces derniers étant trop nombreux. Une petite histoire bouleversée le jour où la conservatrice des Monuments Historiques découvre que le château n’a jamais été la cabane de chantier de Chambord, une croyance née d’une erreur d’historien au XVIIe siècle : Villesavin doit donc se réinventer afin de pouvoir se suffire à lui-même.

Le château de Troussay a été bâti au XVe siècle, dans le plus pur style de la Renaissance, et restauré au XIXe siècle. Avec un parc de 12 hectares et une moyenne de 6.000 visiteurs par an, il a été défini par la châtelaine comme étant « le plus petit du Château de la Loire ». Cette définition a une double fonction marketing. En effet, la propriétaire parie sur le tourisme haut de gamme, avec la location (300 euros par nuit) de chambres réaménagées qui font revivre aux touristes la vie de l’époque. Comme service supplémentaire, les hôtes peuvent faire aussi un vol en  montgolfière, pour découvrir les alentours du château, son charme et son atmosphère. La dernière innovation est l’ouverture d’une boutique vintage, pour vendre des objets de famille, devenus objets de collection.

L’exemple le plus ambitieux est celui du Château de Selles-sur-Cher : sa construction a débuté en 935, et pendant les siècles, il a accueilli plusieurs illustres personnages historiques, à l’instar de Richard Cœur de Lion, Charles VII et Jeanne d’Arc. Aujourd’hui le château offre deux visages : l’un médiéval et l’autre Renaissance. En 2012, Selles-sur-Cher est racheté par Nicolas Mazzesi et sa femme chinoise. Après avoir créé une entreprise dans le secteur pharmaceutique en Chine, ils s’installent dans la Vallée de la Loire. Nicolas a des projets titanesques pour son monument : il relie le patrimoine du château avec le vin. En investissant dans 23 hectares de vigne, il veut utiliser le patrimoine immobilier comme outil de marketing pour le vin, et le vin également comme outil de marketing pour le château, sur le marchés internationaux, asiatique en particulier : « je ne pense pas que nous aurions repris le château sans le domaine », dit Nicolas, qui aujourd’hui a finalement construit un chai dans l’enceinte du château, qui produit des bouteilles avec l’étiquette du « Château de Selles-sur-Cher », signées par le célèbre chef Marc Veyrat.

 

 

Grace à des applications numériques exploitant les nouvelles technologies qui permettent de découvrir le monument à l’époque Renaissance, grâce aux dégustations de vin du domaine et grâce aux chambres quatre étoiles louées pour les occasion spéciales, le propriétaire a réussi à créer un site touristique complet, avec un parc des loisirs et une offre d’oeno-gastronomie.

https://www.france.tv/documentaires/voyages/493103-au-fil-de-la-loire-petit-chateau-deviendra-grand.html

The Court Historian is published twice a year, in June and December. Information about the current and future issues is available here.

Current Issue
Volume 22, No. 2 (December 2017)

 

 

 

 

ARTICLES

 

 

 

BOOK REVIEWS

 

Thomas E. Kaiser – The Politics of Disgrace in Bourbon France
Barbara Watson Andaya – Rulers, Regimes and Cross-Cultural Comparisons

 

 

CONFERENCE REPORTS

 

Christina Clark – Enchanted Isles, Fatal Shores: Living Versailles
Jemma Field – A European Court on the Thames
Liesbeth Geevers – The Invention of Dynasty
Jonathan Spangler – Sabaudian Sovereignty

 

http://www.courtstudies.org/current-issue.htm

Vladimir Chichkine, « La cour Royale de France et la lutte politique en XVIe – XVIIe siècles ». 

Extrait de thèse (pp. 258-264) traduit du russe par l’auteur. 

Les recherches sur l’évolution de la construction de l’absolutisme à la fin du Moyen Age et au début des temps modernes nécessitent que l’on consulte les fondements de la monarchie absolutiste et la société de l’époque.
D’après l’historiographie européenne, les institutions politiques de la France des XVI et XVIIIe siècles sont appelés par convention “Ancien régime”. Cette dénomination sous-entend un pouvoir quasi despotique d’un roi qui gouvernait avec l’appui de l’armée, un système bureaucratique bien développé ainsi qu’une Cour et une noblesse qui parasitaient le pays.
S’étant établie comme source de pouvoir presque absolu et ayant aboli la majorité des privilèges sociaux et politiques traditionnels, la royauté tentait d’en finir avec l’esprit même du Moyen Age, à savoir sa composition sociale en classes sociales bien déterminées, ses institutions juridiques traditionnelles et ses prérogatives seigneuriales qui entravaient les pleins pouvoirs de la Couronne.

C’est dans cette optique que cette dernière a fait une offre des plus séduisantes aux membres des assemblées des états de province et du parlement, aux représentants des assemblées de la noblesse et du clergé. Elle se proposait de les rapprocher du pouvoir et donc des caisses de l’État. Cependant ceci devint avec le temps un moyen de pression efficace de cette Cour reconstituée sur la Couronne dont dépendait toujours la politique de tout le pays.

Croyant fermement qu’en soumettant la Cour on pouvait manœuvrer la principale force sociale de l’État, c’est-à-dire la noblesse, les monarques français ont bien mal évalué la situation dans laquelle ils se plaçaient. En effet, en s’entourant d’une Cour à laquelle ils pouvaient certes commander, ils ont omis qu’il fallait aussi tenir compte des intérêts de celle-ci. La noblesse de France, si on la compare aux élites similaires des autres pays, se caractérisait surtout par la conscience qu’elle avait de sa classe mais aussi par le prix qu’elle attachait à sa liberté. Ainsi se soumettaient-elle à la Couronne afin d’obtenir de sa nouvelle position des privilèges ; de sorte que jamais celle-ci ne laissait passer une chance d’obtenir du roi une quelconque faveur matérielle. Il ne fait aucun doute que le roi dépendait du bon vouloir de ses courtisans, des luttes des clientèles de gentilshommes, de l’opinion qui se formait dans l’enceinte de la Cour avant de se disperser à travers tout le pays. Du fait de ces relations avec la Cour, la monarchie en France ne devint jamais une monarchie absolue.

Cependant, dans le courant des XVIe et XVIIe siècles, la Cour ainsi que le régime absolutisme n’en a pas moins évolué. Ainsi, la Cour durant la seconde partie du règne de Louis XIV (1643-1715) et celle (p. 2) de ces successeurs se différencie-t-elle fondamentalement de la Cour du XVIe et de la première moitié du XVIIe siècle, bien qu’étant issue de cette dernière.
On doit cependant remarquer dans ce lien que l’expression « Ancien régime » ne reflète pas les subtilités de la structure politique de la France des XVIe et XVIIe siècles qui reste un exemple à part dans l’histoire de France. La Cour а cette époque se développait sous le regard attentif de la Couronne qui souhaitait faire de celle-ci le meilleur rouage de l’appareil d’État. Durant le règne de Louis XIV, lorsque se posa le problème de l’opposition ouverte de la Cour, celle-ci se mit à dicter ses conditions à la Couronne en échange de sa loyauté et de la domination du pays. En réalité, le roi ainsi que la bureaucratie, de même que les résidus des institutions traditionnelles du pays se retrouvèrent au service à la Cour. Une des causes de la Révolution française au XVIIIe siècle n’est autre que l’existence de cette Cour qui parasitait le pouvoir royal et épuisait les ressources et la patience du pays.

Cependant, toute la logique de la lutte de la monarchie pour construire, maîtriser et diriger sa Cour, montre bien que les desseins à long terme de la Couronne étaient loin de ce qu’elle atteignit en réalité. En effet, chaque pas effectué dans l’organisation de la Cour de l’époque correspondante s’avérait être une étape de développement de l’absolutisme ayant joué un rôle sans doute plus positif que négatif pour la France des XVIe et XVIIe siècles. Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, la royauté devançait la Cour par l’initiative de ses réformes, initiative qui disparut rapidement après que celle-ci s’imposa. La Cour conserva son développement propre et ne laissa pas le souverain intervenir dans les règles de son fonctionnement qui de fait, perdurèrent. Si а l’époque des derniers Valois et des premiers Bourbons la majorité de la noblesse de souche qui faisait l’essentiel de la Cour, continuait de voir dans le souverain un suzerain et le chef suprême de l’armée et, en somme se conformait à la tradition, rendant hommage pour un fief, sous Louis XIV, les structures sociales rattachèrent la Cour à l’appareil juridique et administratif et changèrent la nature même de l’aristocratie tandis que s’effectuait le remaniement des élites, et qu’au sommet se propulsèrent les membres du parlement et bureaucrates. Déjà la noblesse ne se considérait plus comme d’épée mais uniquement comme noblesse de Cour, donc classe privilégiée. Pourtant, le cardinal de Richelieu écrivait au sujet de la noblesse que : « la guerre est son devoir premier, car la noblesse qui n’est pas prête à guerroyer au premier appel de son roi, est un luxe et un fardeau pour son pays et ne mérite pas les privilèges qui la distinguent des petites gens ».

Néanmoins les considérations du rôle social de la noblesse aux XVIe-XVIIe siècles prenaient racine dans un passé lointain, à l’époque de l’âge d’or, ce qui finalement restait moyenageux. En somme, tous les efforts du pouvoir royal pour centraliser la France et soumettre les féodaux rebelles au XVIe siècle se sont mués au fur et à mesure en une lutte pour centraliser la Cour et diriger la noblesse d’épée vers le service de l’Etat.
Les guerres civiles (1559-1598) qui se sont déroulées durant le règne des derniers des Valois éclatèrent en partie à cause de la réaction de la noblesse à l’autorité grandissante du pouvoir royal. De fait la volonté d’Henri III (1574-1589) de réconcilier deux camps rivaux de la Cour se soldèrent par une exacerbation de la tension. En créant une hiérarchie stricte dans les rangs et les protocoles, en (p. 3) élargissant le système des institutions de la Cour, le roi a de lui-même provoqué le conflit avec la noblesse catholique dont il avait au début le soutien, en excluant de la structure de la Cour un certain nombre de clientèles de gentilshommes. Le pouvoir royal au XVIème siècle n’a pas pu gagner la maîtrise de la Cour car il a laissé grandir la haute aristocratie ce qui par la suite, l’a obligé à louvoyer entre différentes alliances en lutte. Ainsi, toutes les tentatives d’Henri III d’attirer les Grands à la Cour se heurtèrent-elles à leurs ambitions politiques ce qui entraîna le roi dans une lutte d’influence ayant pour but d’attirer la noblesse de haut lignage de son côté.
Les épreuves subies par la Couronne durant les guerres civiles ont cependant contribué à satisfaire un désir de compenser la perte d’un pouvoir plus ancien. Aussi les monarques placèrent-ils au-dessus de tout l’idée de la nature divine du pouvoir royal, la grandeur de sa majesté royale ce qui se traduisait notamment par un développement démesuré du protocole. Il était évident que dans des conditions de paix ce règlement pouvait discipliner la noblesse et devenir un moyen de manipulation.

Les premiers Bourbons ont en somme suivi le chemin tracé par Henri III en continuant à cantonner les Grands aux seconds rôles et en les plaçant au plus loin de la vie politique. Il leur fut de ce fait beaucoup plus facile d’agir qu’aux rois des dynasties précédentes puisque les désordres civils avait saigné à blanc la noblesse ; nombre de chefs de file avaient péri dans des luttes intestines.
Cependant, toute la noblesse n’était pas prête à soutenir la Couronne et à accepter la sévérité du protocole. La polarisation de la noblesse restait un facteur fondamental de la vie politique de la Cour et du pays. La Couronne utilisait fréquemment les luttes des fractions pour renforcer sa position. Les courtisans qui ne retenaient pas particulièrement l’attention royale poussaient les courtisans qui leur étaient supérieurs en rang et à qui ils étaient subordonnés à intriguer et à comploter. De ce fait, ils entraient en guerre avec le reste des courtisans fidèles à la Couronne parmi lesquels on comptait beaucoup de noblesse récente. La politique sociale de l’absolutisme était encore trop imparfaite pour assurer une charge à tous les nobles, surtout au sein de la Cour. Le pouvoir a cependant réussi à briser la tendance de formation des clientèles des Grands en les couvrant d’honneurs et de largesses matérielles tandis que les mesures prises à l’encontre de l’opposition étaient des plus draconiennes. La petite et moyenne noblesse, isolée et ruinée, préféra la paix avec le pouvoir royal.

Le développement de la cour absolutiste a assuré la victoire de la politique d’Henri IV (1589-1610) ainsi que celle de Louis XIII (1610-1643). Les travaux menés pour le perfectionnement de sa structure, et l’augmentation du nombre de ses membres ne cessèrent jamais durant les règnes de ces rois, bien qu’ils n’eussent pas bénéficié d’une grande expérience de la part de leurs prédécesseurs dans le domaine de l’organisation de la Cour. Cependant, la Cour devint un fondement solide du destin de la noblesse, puisque les charges de Courtisans devenaient pour nombres de ses membres le principal bien de la famille et constituaient leur héritage. Le cercle de la Cour ou « la société de la Cour » eut sous Louis XIII une tendance à se renfermer sur elle-même, devenant ainsi l’institution socio-politique principale du pays. La Cour dans les années 1620-1630 se mit à fixer dans des registres particuliers les membres la constituaient en fonction de leur naissance. La Cour au service de la Couronne : tel était le but de Louis XIII et de son Premier ministre Richelieu. (p. 4)

L’ambivalence venait du fait que la Cour était, d’une part, un facteur stabilisateur pour la noblesse, puisqu’elle lui permettait d’avoir accès au pouvoir et à la richesse, et d’autre part un facteur déstabilisateur pour la Couronne, dans le sens où une partie des courtisans considérait comme insuffisante leur participation aux affaires de l’État. Les constantes manifestations du mécontentement de la noblesse sous le règne de Louis XIII et de son ministre le Cardinal de Richelieu (1624-1642) étaient proches par les raisons, les buts, le caractère, les moyens de luttes et les dispositions de force, des exemples du Moyen-Age, lorsque les féodaux luttaient avec le pouvoir royal pour le « bien commun » et avaient aussi des traits caractéristiques de l’époque moderne. Des révoltes armées semblables à celles du Moyen-Age, dont le but était la constitution d’un pouvoir plus juste, s’organisaient dans les provinces et le seul tenu pour responsable de la tyrannie n’était autre que Richelieu. Au sein de la Cour, une lutte d’une ampleur encore jamais vue fut menée par la fraction de la noblesse pour obtenir le pouvoir et le droit d’être proche du roi, principale source de celui-ci. L’échec de celle-ci donna lieu à une autre forme d’opposition tout aussi étonnante pour l’époque : l’émigration massive de la noblesse, ce qui deviendra un élément caractéristique de l’histoire de l’absolutisme français.

Malgré la nette victoire de l’absolutisme dans la période que l’on étudie, les courtisans et plus largement la noblesse séparatiste n’avait pas encore perdu toutes ses forces, comme le montrera plus tard la Fronde. La lutte de la Couronne pour la Cour continuait.

 

Thèse publiée sous le titre La cour Royale de France et la lutte politique en XVIe – XVIIe siècles, Saint-Pétersbourg, Evrasia, 2004. Texte édité en ligne sur Cour de France.fr le 1er juin 2008 (http://cour-de-france.fr/article376.html).

 

https://cour-de-france.fr/spip.php?page=spipdf&spipdf=pdf_squelette&id_article=376&nom_fichier=article_376

 

https://cour-de-france.fr/article376.html

Pierre-Louis Roederer, Conséquences du système de cour établi sous François Ier, Paris, Hector Bossange, 1833.

 

Ouvrage numérisé

 

Livre premier : De la composition et de l’organisation de la cour sous François Ier

Livre deuxième : Mœurs de la cour depuis le règne de François Ier

Livre troisième : Des mœurs de la ville ; de la dissolution, de la vanité, de l’intrige, ou, en un seul mot, de la galanterie

Livre quatrième : Des moeurs politiques

Livre cinquième : Du Gouvernement de la France avant la Révolution

Livre sixième : Résultats historiques, ou évènements résultants du système de cour établi par François Ier

 

Consulter l’ouvrage ici :

 

http://books.google.fr/books?id=7b0aAAAAYAAJ&printsec=titlepage&source=gbs_summary_r&cad=0

https://cour-de-france.fr/article578.html

https://cour-de-france.fr/spip.php?page=spipdf&spipdf=pdf_squelette&id_article=578&nom_fichier=article_578

 

La famille de Sourches ou Concert champêtre. François-Hubert Drouais, 1756. Huile sur toile. Château de Versailles (MV8106). © Château de Versailles / Jean-Marc Manaï

Cet axe de recherche vise à comprendre les réseaux qui se tissaient à la cour, notamment en étudiant la nomenclature des offices, leur historique et leur méthode de transmission pour tenter de saisir aussi bien les mécanismes d’ascension sociale que la hiérarchisation des maisons royales. L’étude systématique et continue des différentes charges offrira la possibilité de dresser une typologie des réseaux (familiaux, géographiques, etc.) tout en permettant de s’interroger sur les réels détenteurs du pouvoir à la cour.

La cour représentait un véritable creuset de la société de l’Ancien Régime. S’y côtoyaient non seulement la famille royale, les grands seigneurs mais aussi tout une foule de titulaires de charges plus ou moins importantes qui permettait le bon fonctionnement de cette mécanique.
À l’exception du prince et de sa famille, cet ensemble hétérogène constituait la domesticité royale et, pour être logé « au Louvre » (i.e. dans la résidence où couchait le roi), chacun devait posséder une charge auprès de l’un des membres de la famille royale. À l’intérieur de ce microcosme, des liens ne manquaient pas de se créer. Un service assidu et efficace auprès du roi et de sa famille permettait la création de grandes dynasties curiales qui connurent, entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, de grandes ascensions. Il en était ainsi particulièrement des domestiques qui approchaient directement le souverain ou la souveraine. Juridiquement, il était interdit de posséder un autre office dès lors que l’on était officier commensal. Ceci restait théorique car la proximité avec le pouvoir royal entraînait nécessairement l’octroi de nouvelles charges, souvent plus lucratives que la principale… Il n’était pas rare ainsi de cumuler une charge de valet de chambre avec celle de concierge voire d’intendant d’un château royal. Les détenteurs de charges occupaient progressivement des postes clefs de l’administration du château, permettant de placer toute leur progéniture dans les différentes places qu’ils avaient accumulées.
Tous ces personnages tissaient généralement entre eux des liens sociaux très importants qui souvent se matérialisaient par des alliances matrimoniales : un valet de chambre du roi épousait une femme de chambre de la reine, un apothicaire une fille de médecin, etc. Les mariages se négociaient sur des paris sur l’avenir et l’on n’hésitait pas à payer une dot importante pour une fille car on comptait récupérer une charge significative dans la nouvelle belle-famille. C’étaient par ces petits pas que se faisait patiemment une ascension dynastique. Plusieurs familles en sont de parfaits exemples.
Ce « monde » qui entourait la famille royale constituait une sorte de gens romana, composée de clans familiaux qui accaparaient toutes les charges principales, bien loin de la spécificité des offices qui, à l’origine, ne devaient pas être vendus mais être attribués suivant le principe du bon discernement royal. La vénalité des offices (c’est-à-dire la possibilité de les vendre entre particuliers) était née de la nécessité impérieuse de la monarchie de gagner de l’argent. Madame Palatine, belle-sœur de Louis XIV ne s’y trompait pas quand, rappelant ses souvenirs de la cour louis-quatorzienne, elle déplorait d’être servie : « lorsque le roi mangeait avec les dames ou en voyage, (…) par des gens qui n’étaient pas gentilshommes. Anciennement, tous les officiers du roi, tels que ceux de l’échansonnerie, du gobelet, du fruit, etc. étaient gentilshommes ; mais depuis que la noblesse est devenue pauvre, et que toutes les charges se sont payées cher, il a fallu prendre de bons bourgeois qui eussent de l’argent ». Les titulaires retenus continuaient toutefois de faire l’objet d’enquête de bonne vie et bonne mœurs, mais la royauté ne contrôlait plus directement les recrutements, ce que Saint-Simon critiquait vivement au début du règne de Louis XV en tentant de convaincre le Régent de reprendre la main sur la distribution des offices…

Afin de comprendre les réseaux à la cour et de savoir qui y avait réellement le pouvoir, il s’agira essentiellement dans cet axe de recherche de :

 

ÉQUIPE

 

Direction programme : Mathieu da Vinha, directeur scientifique du Centre de recherche du château de Versailles.

Équipe :

 

PRODUCTIONS ENVISAGÉES

 

http://chateauversailles-recherche.fr/francais/recherche/programmes-de-recherche/programmes-de-recherche-en-cours/reseaux-et-sociabilite-a-la-cour.html

Vue du bosquet de la Galerie des Antiques dans les jardins de Versailles, vers 1688. Jean-Baptiste Martin l’Ancien. Huile sur toile. Château de Versailles (MV758). © Château de Versailles / Christophe Fouin

Les cours « modernes » en Europe comportent des aspects institutionnels, sociaux, sociétaux, culturels, etc., concomitants de l’affirmation politique d’individualités émergeant, en accord ou en conflits, de collectivités exerçant solidairement le pouvoir pour capter à leur profit personnel l’exercice de l’autorité et développer au service de leur personne des procédés encomiastiques de nature diverse. Aux XVe, XVIe et XVIIe siècles, les cours princières en Europe ne se réclament pas d’un paradigme unique. Il y a autant de cours que de maisons princières, que de types « nationaux », même si certaines, comme la cour de Bourgogne au XVe siècle, les cours d’Italie du nord et du centre aux XVe et XVIe siècles, proposent des modèles, exercent une influence d’une extrémité à l’autre de l’Europe tout en composant avec les caractères autochtones. La nouveauté est que dans l’Europe des XVIIIe et XIXe siècles, les cours princières se réfèrent à un modèle qui prend valeur d’archétype : Versailles. À partir des années 1680, lorsque Louis XIV fixe sa cour à Versailles, la cour de France est érigée en paradigme, envers lequel se positionnent toutes les autres. Ce système référentiel perdure pendant tout le XIXe siècle. Alors que Versailles a sombré avec la monarchie absolue héritière de Louis XIVen octobre 1789, son aura sort renforcée auprès des monarchies européennes qui se maintiennent, voire se multiplient, perdurant jusqu’à leur écroulement en 1918.

Ce modèle a une réalité : la cour de France dans sa configuration louis-quatorzienne. Mais cette configuration est en deçà du modèle qui sert de référence. Versailles est un mythe, élaboré certes par les Français, mais tout autant, voire davantage, par leurs compétiteurs européens. Il faut s’interroger sur ce phénomène : pourquoi Versailles est-il devenu la référence incontournable – ou non – des cours européennes ? La question est double :

La recherche peut s’ordonner selon cinq axes, par où pourrait se définir l’idée de « cour parfaite » telle qu’on la rencontre à Versailles : modèle d’organisation, le public/le privé dans la résidence, régner et gouverner en Europe, palais et démocratie, les rituels d’État et palais.

ÉQUIPE

Chef de projet  : Gérard Sabatier, professeur émérite de l’université de Grenoble II, président du comité scientifique du Centre de recherche du château de Versailles

Antonio Alvarez-Ossorio, Universidad Autónoma de Madrid,
Maciej Forycki, Uniwersytet Adam Mickiewicz, Poznań,
Mark Hengerer, Ludwig-Maximilians-Universität, Munich,
Jean-Marie Le Gall, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
Francine-Dominique Liechtenhan, Centre national de la recherche scientifique,
Philip Mansel, The Society for Court Studies,
Andrea Merlotti, Centro Studi La Venaria Reale,
Nicolas Morales, Casa de Velázquez, Madrid,
Thierry Sarmant, Service Historique de la Défense,
Jonathan Spangler, Manchester Metropolitan University.

PRODUCTIONS ENVISAGÉES

Publications diverses,
Colloque « Le mythe de Versailles et l’Europe des cours, XVIIIe-XIXe siècles » (château de Versailles, fin 2020).
Voir notre appel à communication.

http://chateauversailles-recherche.fr/francais/recherche/programmes-de-recherche/programmes-de-recherche-en-cours/identites-curiales-et-le-mythe-de-versailles-en-europe-perceptions-adhesions-et.html

Type : Colloque
Date : 7 Juin 2018 – 8 Juin 2018
Lieu : Auditorium de l’INHA, galerie Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (entrée libre)

 

Résidences aristocratiques et vie sociale dans les capitales européennes au XVIIIe siècle, colloque organisé sur deux jours, par le Centre André Chastel, Stéphane Castelluccio.
Ce colloque privilégiera une approche pratique et sociale des résidences aristocratiques en Europe et de la vie de leurs occupants au quotidien, depuis la construction du bâtiment jusqu’aux repas. Comprendre l’organisation et l’usage permettra de saisir l’importance de ces lieux pour l’aristocratie des différents pays d’Europe dans l’affirmation de leur place dans la société. Pour cela une approche synthétique sera préférée aux études de cas.

Le choix du quartier, l’ampleur des bâtiments et de leurs annexes, le choix des matériaux et des décors extérieurs ne relevaient pas du hasard et exprimaient soit un conformisme soit un message familial plus personnel. L’organisation pratique du chantier mettra en lumière la place de l’architecte par

rapport aux autres corps de métiers, le nombre d’ouvriers, la longueur d’un chantier de construction, la provenance des matériaux, le volume nécessaire, les moyens de transport pour les acheminer jusqu’au chantier… Est-il possible d’évaluer le coût total d’un hôtel en faisant la part de la construction, du décor intérieur et du mobilier, afin d’appréhender l’investissement nécessaire à une telle entreprise si importante pour l’expression de son rang social.
Le fonctionnement au quotidien d’une résidence aristocratique faisait appel à un personnel nombreux et plus ou moins spécialisé, depuis le cocher jusqu’au valet de chambre. Les commerçants fournissaient les éléments nécessaires tant à la vie quotidienne qu’à la représentation. L’analyse du rôle de ces différents acteurs aidera à comprendre l’organisation de la vie dans la résidence et à définir la part de chacun sur le plan matériel mais également symbolique pour l’expression du prestige des occupants.
L’importance des biens meubles, depuis les véhicules jusqu’à l’argenterie en passant par la garde-robe, sera également abordée dans une approche pratique avec leur importance numérique, leur usage, leur réemploi, leur entretien, leur valeur par rapport aux autres biens meubles.
Les divers espaces d’un hôtel accueillaient des personnes différentes selon des traditions et des règles sociales plus ou moins tacites, depuis la cour jusqu’à la salle de bain. L’usage des lieux permettra d’en mieux saisir la disposition ainsi que les rapports humains et dans cet univers que constituait une résidence aristocratique et leur évolution sur deux siècles témoigne de l’adaptation de ses membres au changement des mentalités, des nouveautés techniques ou des modes.

La comparaison entre les résidences des pays européens mettra en lumière la place tenue par l’aristocratie dans les différentes sociétés d’Europe, et quelle part prenait leur habitat dans l’affirmation de leur place dans la hiérarchie sociale et de leur rapport avec le pouvoir. Avant d’être des monuments historiques, ces résidences ont été des lieux de vie. Cadre d’un style de vie distinct, elles demeurent les témoins d’une organisation sociale et constituent le symbole matériel par lequel l’aristocratie affirmait sa place et sa puissance dans la société. Ces rencontres aideront à saisir les dimensions symboliques de la culture matérielle de ces résidences et leur participation à l’imaginaire de la société et de la culture de l’aristocratie. Cet imaginaire a été si impressionnant qu’il marqua profondément la culture française. Ainsi, bien après la disparition de la société d’Ancien Régime, ses codes et manières de vivre demeurèrent des références pour les élites jusqu’à la première guerre mondiale, comme en témoigne encore la Recherche du temps perdu de Marcel Proust.

PROGRAMME

JEUDI 7 JUIN 2018

Matin.

Président de séance : Daniel Roche
9 h : Accueil des participants.
9 h 30 : Présentation du colloque par Stéphane Castelluccio.
9 h 45 : Christophe Morin. Les bâtiments d’utilité des hôtels particuliers parisiens.
10 h 30 : Pause.
10 h 45 : Anne Forray-Carlier. Le développement des boiseries au XVIIIe siècle : usage et esthétique.
11 h 30 : Vincent Droguet. La galerie au XVIIIe siècle : un espace entre tradition et mutation.
12 h 15 : Cécile Lestienne. Distributions et usages de la salle à manger française au XVIIIe siècle.
13 h : Déjeuner.

Après-midi.

Présidente de séance : Michèle Bimbenet-Privat
14 h 30 : Ronan Bouttier. « Se procurer des bains chez soi, sans frais et sans embarras ».Fonctionnement et usage des bains dans les grandes demeures parisiennes au XVIIIe siècle.
15 h 15 : Guillaume Faroult. « Nous étions une copie de ce chef-d’œuvre : le boudoir libertin entre peinture, romans et réalité ».
16 h : Pause.
16 h 15 : Alexandre Gady. Les logements des domestiques dans l’hôtel.
17 h : Stéphane Castelluccio. Les domestiques : un monde parallèle, loin et proche.
17 h 45 : Discussion.

VENDREDI 8 JUIN 2018

Matin.

Président de séance : Eric Hassler
9 h : Accueil des participants.
9 h 30 : Michèle Bimbenet-Privat. L’orfèvrerie : catégories et usages.
10 h 15 : Pascale Gorguet Ballesteros. Consommation vestimentaire, mode et jeu social dans les demeures aristocratiques parisiennes au Siècle des Lumières.
11 h : Pause.
11 h 15 : David Hennebelle. Extraordinaire ou ordinaire ? Le personnel musical des résidences aristocratiques au XVIIIe siècle.
12 h : Clémence Pau. Entre lieu de vie et lieu de travail : étude des hôtels ministériels parisiens au XVIIIe siècle.
12 h 45 : Déjeuner.

Après-midi.

Présidente de séance : Anne Forray-Carlier.
14 h 15 : Eric Hassler. Le palais aristocratique, cœur de la vie sociale viennoise au XVIIIe siècle.
15 h : David Garcia Cueto. Les résidences aristocratiques de Madrid au XVIIIe siècle : de « casas principales » à « palacio ».
15 h 45 : Pause.
16 h : David Adshead. Les résidences aristocratiques à Londres au XVIIIe siècle.
16 h 45 : Discussion et conclusion du colloque.

http://www.centrechastel.paris-sorbonne.fr/actualites/residences-aristocratiques-et-vie-sociale-dans-les-capitales-europeennes-au-xviiie-siecle

Si le goût de François Ier pour l’art italien est bien connu et son mécénat essentiellement identifié à la création du foyer italianisant de Fontainebleau, son règne ne s’inscrit pas moins dans une tradition très vivace d’implantation en France d’artistes originaires des Pays-Bas.

Les plus connus d’entre ces artistes du Nord actifs en France sous son règne, Jean Clouet et Corneille de La Haye dit Corneille de Lyon se spécialisèrent dans le portrait. Mais tant à Paris que dans les foyers normands, picards, champenois et bourguignons, s’est largement épanouie, dans l’art du manuscrit enluminé et dans la peinture religieuse principalement, une vague d’influences septentrionales – anversoises, bruxelloises, leydoises, haarlémoises – que les recherches récentes ont peu à peu révélées en ressuscitant des artistes injustement tombés dans l’oubli. Godefroy le Batave, Noël Bellemare, Grégoire Guérard, Bartholomeus Pons, et d’autres encore anonymes et non moins talentueux, qui se sont illustrés dans des techniques aussi diverses que l’enluminure, la peinture, le vitrail, la tapisserie, la sculpture. Le roi acheta par ailleurs abondamment des tapisseries, des pièces d’orfèvrerie et des tableaux flamands.

L’exposition fait ainsi ressurgir tout un pan méconnu de la Renaissance française et se propose d’en explorer la variété, les extravagances et la monumentalité.

 

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